Mon abscence des derniers mois s'explique par une nouvelle adaptation. L'annonce de mon cadet de sa non-binarité. D'abord, je voulais être certaine de bien intégrer toute la signifiation très nuancé de la non-binarité. Pour Néo-fils, on est passé du noir au blanc plutôt facilement, changeant le "elle" pour le "il" ainsi que tout le reste du vocabulaire qualificatif. Sa personalité masculine très suggestive aide à faire cette transition puisque l'on a un homme devant soi, il devient donc évident d'en parler au masculin. Pour mon cadet, on est plutôt dans un arc-en-ciel de gris. De ce que j'en comprend, en ce moment, c'est que les aspects masculins de son corp - les sourcils, les biceps, la machoire - le rendent inconfortable, mal à l'aise, comme si ça ne lui appartenaît pas parce qu'iel ne se sent pas masculin. Iel aime porter du vernis à ongles, se maquiller, être vêtu d'une jupe et apprécie les couleurs dites pour fille . S
À l'été 2017, j'ai entrepris de faire le tour du Québec. Travaillant à l'époque dans le milieu des microbrasseries, j'ai parcourue 3600 km, en partance de Montréal dans le but d'en visiter le plus possible. Je me suis d'abord rendu au Saguenay Lac St-Jean où j'ai visité Chicoutimi, Jonquière, St-Gédéon, Alma, St-Félicien et Dolbeau-Mistassini. Après en avoir fait le tour, j'ai poursuivi mon périple en passant par Tadoussac, pour me rendre à Baie-Comeau. J'ai ensuite pris le traversier pour Matane puis traversant Ste-Anne-des-Monts et Gaspé j'ai roulé jusqu'à Percé. C'est là que j'ai accompli mon deuxième rituel. Ce pèlerinage n’avait pas pour but que de visiter le plus de microbrasseries possible. Certes j’y allais pour faire des rencontres, voir mes amis à travers cet itinéraire, mais j’avais surtout un deuil à célébrer. Pendant mon roadtrip je me préparais à honorer mon aîné. 22 ans auparavant, j’étais à Tofino. Voyage formateur de