À l'été 2017, j'ai entrepris de faire le tour du Québec. Travaillant à l'époque dans le milieu des microbrasseries, j'ai parcourue 3600 km, en partance de Montréal dans le but d'en visiter le plus possible. Je me suis d'abord rendu au Saguenay Lac St-Jean où j'ai visité Chicoutimi, Jonquière, St-Gédéon, Alma, St-Félicien et Dolbeau-Mistassini. Après en avoir fait le tour, j'ai poursuivi mon périple en passant par Tadoussac, pour me rendre à Baie-Comeau. J'ai ensuite pris le traversier pour Matane puis traversant Ste-Anne-des-Monts et Gaspé j'ai roulé jusqu'à Percé. C'est là que j'ai accompli mon deuxième rituel.
Ce pèlerinage n’avait pas pour but que de visiter le plus de microbrasseries possible. Certes j’y allais pour faire des rencontres, voir mes amis à travers cet itinéraire, mais j’avais surtout un deuil à célébrer. Pendant mon roadtrip je me préparais à honorer mon aîné.
22 ans auparavant, j’étais à Tofino. Voyage formateur de ma vie de jeune adulte c'est grâce à cet exploration de mon pays et de ma personne que j'ai rencontré le premier être humain qui a littéralement changé ma vie. Je venais de fabriquer un être complexe, admirable, merveilleux, porteur d’espoir, d’amour et de mise à l’épreuve. Cet être, je l’aime de façon incroyable! Mais pendant 19 ans, je me suis fait avoir. J’ai mégenré mon vocabulaire, mon éducation, mes habitudes, ma communication.
Femme de rituel et de continuité, j'ai choisi un galet de son passing way sur lequel j'ai inscrit une phrase de chaque côté
« Je t'aime Maya, va en paix »
«Laisse jaillir Maxim »
J'ai donc choisi de laisser partir Maya, ma belle nazelle. De l’extrême Ouest, à l’extrême Est, cette route s’achevait pour elle. Ce galet, je l'ai lancé à l’eau au bout du quai de Percé, pour laisser toute la place à Max. Lui qui avait toujours été là de toute façon, discret, incertain, mais présent, patient. J'avais besoin de ce moment pour faire une scission entre les deux. J'étais fin prête.
Ce pèlerinage n’avait pas pour but que de visiter le plus de microbrasseries possible. Certes j’y allais pour faire des rencontres, voir mes amis à travers cet itinéraire, mais j’avais surtout un deuil à célébrer. Pendant mon roadtrip je me préparais à honorer mon aîné.
22 ans auparavant, j’étais à Tofino. Voyage formateur de ma vie de jeune adulte c'est grâce à cet exploration de mon pays et de ma personne que j'ai rencontré le premier être humain qui a littéralement changé ma vie. Je venais de fabriquer un être complexe, admirable, merveilleux, porteur d’espoir, d’amour et de mise à l’épreuve. Cet être, je l’aime de façon incroyable! Mais pendant 19 ans, je me suis fait avoir. J’ai mégenré mon vocabulaire, mon éducation, mes habitudes, ma communication.
Femme de rituel et de continuité, j'ai choisi un galet de son passing way sur lequel j'ai inscrit une phrase de chaque côté
« Je t'aime Maya, va en paix »
«Laisse jaillir Maxim »
J'ai donc choisi de laisser partir Maya, ma belle nazelle. De l’extrême Ouest, à l’extrême Est, cette route s’achevait pour elle. Ce galet, je l'ai lancé à l’eau au bout du quai de Percé, pour laisser toute la place à Max. Lui qui avait toujours été là de toute façon, discret, incertain, mais présent, patient. J'avais besoin de ce moment pour faire une scission entre les deux. J'étais fin prête.
Il n'y a pas encore de chemin tracé pour accompagner les parents d'enfants trans, il y a très peu de repère, de ressources, de soutient. J'ai fabriqué mes repère, ma façon d'y arriver, et je vous la partage. Qui sait, ça en aidera peut-être quelques uns!
Commentaires
Enregistrer un commentaire