Accéder au contenu principal

L'annonce

Le 6 janvier 2016, à 19 ans, mon aînée m'annonçait qu'elle avait enfin compris ce qui lui rendait la vie si pénible depuis tant d'années. Il était né dans le mauvais corps. Et du coup, tout s'expliquait! Cette quête identitaire qu'est l'adolescence, en partant, n'est pas de tout repos, quand en plus aucun repères ne se présentent à toi, ça complique la chose encore plus. 

Bien sûr ma fille avait des allures de "Tom boy" ou de "butch" dans son langage, mais j'ai moi-même des allures et une attitude de "Tom boy" et mon identité de genre ne m'est pas problématique. Son orientation sexuelle était claire dès ses 12 ans ; les femmes. Ça ne m'a jamais ni dérangé ni questionné.

Pourtant, cette révélation a littéralement transformé mon enfant. De réaliser qu'il était affligé d'une dysphorie du genre nous permettait de l'accompagner dans les défis à venir avec une perspective positive.

Même s'il y a beaucoup à dire sur les défis d'une personne trans, dans ce blog je m'en tiendrai à ma réalité de mère. De l'odyssée vécu à travers mes yeux et mon senti. Être à la fois devant mon aîné pour lui ouvrir les portes et derrière lui pour le soutenir dans ses embûches. De l'apprivoisement du deuil de ma fille sans avoir perdu mon enfant. Sans négliger les nombreuses anecdotes liées à mon nouveau vocabulaire autour du genre...

Et si jamais vous aviez des questions, ça me fera plaisir de vous répondre en toute transparence!

  


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

La non-binarité

Mon abscence des derniers mois s'explique par une nouvelle adaptation. L'annonce de mon cadet de sa non-binarité.  D'abord, je voulais être certaine de bien intégrer toute la signifiation très nuancé de la non-binarité.  Pour Néo-fils, on est passé du noir au blanc plutôt facilement, changeant le "elle" pour le "il" ainsi que tout le reste du vocabulaire qualificatif. Sa personalité masculine très suggestive aide à faire cette transition puisque l'on a un homme devant soi, il devient donc évident d'en parler au masculin. Pour mon cadet, on est plutôt dans un arc-en-ciel de gris. De ce que j'en comprend, en ce moment, c'est que les aspects masculins de son corp - les sourcils, les biceps, la machoire - le rendent inconfortable, mal à l'aise, comme si ça ne lui appartenaît pas parce qu'iel ne se sent pas masculin. Iel aime porter du vernis à ongles, se maquiller, être vêtu d'une jupe et apprécie les couleurs dites pour fille . S

Le rituel 2

À l'été 2017, j'ai entrepris de faire le tour du Québec. Travaillant à l'époque dans le milieu des microbrasseries, j'ai parcourue 3600 km, en partance de Montréal dans le but d'en visiter le plus possible. Je me suis d'abord rendu au Saguenay Lac St-Jean où j'ai visité Chicoutimi, Jonquière, St-Gédéon, Alma, St-Félicien et Dolbeau-Mistassini. Après en avoir fait le tour, j'ai poursuivi mon périple en passant par Tadoussac, pour me rendre à Baie-Comeau. J'ai ensuite pris le traversier pour Matane puis traversant Ste-Anne-des-Monts et Gaspé j'ai roulé jusqu'à Percé. C'est là que j'ai accompli mon deuxième rituel. Ce pèlerinage n’avait pas pour but que de visiter le plus de microbrasseries possible. Certes j’y allais pour faire des rencontres, voir mes amis à travers cet itinéraire, mais j’avais surtout un deuil à célébrer. Pendant mon roadtrip je me préparais à honorer mon aîné. 22 ans auparavant, j’étais à Tofino. Voyage formateur de