Un cerveau ça réfléchi pas toujours en te demandant si c'est correct de penser ça. C'est pas rationnel. Ça va dans tout les sens pis arriver à maîtriser ses pensées, c'est tout qu'un apprentissage.
Il y a 5 ans, alors que mon sentiment de culpabilité était encore bien présent et que l'annonce venait tout juste d'arriver, mes pensées allaient dans tout les sens.
Pour ce qui va suivre, je dois faire une parenthèse. Âme sensible, ça peut vous brasser!
Quand j'étais au CÉGEP, j'ai eu comme coloc une amie que j'aimais beaucoup et avec qui j'étudiais aussi. Lors de mon retour de Vancouver, enceinte de 5 mois, cette amie a connue une fin tragique. Elle a été kidnappé, violé, battu à mort et décapité par 3 hommes. Je vous jure, j'ai failli accoucher drette-là tellement j'étais sous le choc.
Peu de temps après, j'avais mon échographie. Lorsqu'on m'a annoncé que je portais une fille, j'ai eu un second choc! Un stress incontrôlable m'envahie. Je ne pouvais pas mettre au monde une victime potentielle! Il n'en était pas question! Mais cet enfant, j'y était déjà attaché. Ma mère a sue trouver les mots pour m'aider à retrouver mon calme et je me suis bien promis que j'apprendrais à ma fille à ne jamais risquer d'être une victime!
Fin de la parenthèse.
Donc mes pensées, sans me consulter, vaguaient sur ce moment où, in utero, j'avais rejeté le genre de mon futur nourrisson. Était-ce cet épisode qui avait incité mon enfant à développer le meilleur moyen de défense possible ; être un garçon? Était-ce parce que je ne voulais pas d'une fille à ce moment de développement du fœtus que la dysphorie du genre était né chez mon bébé? Était-ce à cause de moi que mon aîné allait vivre de nombreux défis liés à ma réaction de l'avoir non désiré l'espace d'un moment?
Ce fût pour moi, ce sentiment de culpabilité bien précis qui a été le plus long à déconstruire.
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